Exclu – Cindy Lopes : « La vie de Loana est un suicide artistique permanent »

Cindy Lopes n’a jamais eu sa langue dans sa poche. En exclusivité pour Nilmirum, la « grande gueule » de la troisième édition de Secret Story pose son regard sur l’actualité de la télé-réalité française, avec un avis bien tranché. Entretien.

Nilmirum – Les audiences de l’émission de votre ex Giuseppe, « Giuseppe Ristorante », ne sont pas vraiment satisfaisantes. Cela vous étonne-t-il ?

Cindy Lopes – Franchement cela ne m’étonne pas en soi, car ce personnage n’a jamais vraiment été plébiscité par le public, il n’a pas de réseau de fans. Il est la caricature de lui-même. Un personnage atypique mais profondément égoïste, méchant. On ne peut pas dire qu’il ait inventé l’eau chaude. Le concept de ce programme présenté sur le papier a un certain intérêt puisque qu’il s’agit d’un challenge porté par son père, qui lui est un homme  très intéressant et entier. Il cuisine divinement bien : j’ai eu la chance d’être invité à sa table lors de ma relation avec Giuseppe. La production tente de l’humaniser en le faisant chialer, mais leurs efforts restent stériles.  C’est dommage d’avoir fait ce choix. Le public en a marre d’être leurré de la sorte, une télé réalité doit être plus spontanée, hors là, on ressent un vide profond lorsque l’on regarde cette émission. Cela dit, le casting des serveurs me parait intéressant.

Avec du recul, comment analysez-vous l’échec de l’émission « Carré ViiiP », arrêtée seulement au bout de deux semaines par TF1, en mars 2011 ?

L’échec de l’émission repose sur une incohérence entre « Vip » et « Wanna Vip ». Vouloir créer de la sorte des castes hiérarchisant des personnes est sans doute une erreur. L’échec ne repose pas seulement sur les audiences car elles étaient moins catastrophiques que celles des dernières saisons de Secret Story. D’autres raisons bien plus floues ne sont pas avouables publiquement. Il m’est clairement interdit d’en dire plus à ce sujet…

Si une émission similaire à « Carré ViiiP » se présentez à vous aujourd’hui sur une autre chaîne de télévision, seriez-vous tentée de réitérer l’expérience ?

Bien sûr que si on me proposait une émission interactive avec le public je signerais immédiatement. Mais j’en ai un peu marre des trucages en tous genres. Je veux bien faire de la télé-réalité car c’est quand même sympa, mais elle me parait loin l’époque où l’on avait le droit d’être soi-même. J’en parlais justement avec un ami journaliste au Figaro et notre constat est sans appel : les productions veulent nous montrer la forme en oubliant le fond. Des « Barbie » et « Ken » faisant de la musculation au bord d’une piscine, ça devient un peu barbant. On voudrait voir la réalité et pas des clashs bidons montés par les productions inquiètes d’offusquer le CSA.

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Quel est votre regard sur la carrière de Nabilla ? Peut-elle la mener à bien sur du long terme ? Ne s’expose-t-elle pas à une descente aux enfers comme a pu connaître Loana ?

Pour moi, Nabilla est un produit marketing orchestré par NRJ12 : cette jeune femme est fraîche, elle fait preuve d’une naïveté touchante. Elle est aussi très belle à regarder, mais la plaisanterie ne peut pas durer indéfiniment. Je ne pense pas que Nabilla finira comme Loana, car elle me parait plus fidèle envers ses proches, comme on peut l’observer dans le programme « Allo Nabilla ». Elle est entourée et je pense qu’au fond elle est consciente de la « mascarade » que représente sa médiatisation. C’est sans doute pour cette raison qu’elle ne se prend jamais au sérieux sur les plateaux télé.  L’auto-dérision est aussi une forme d’intelligence.

 

« Enora Malagré ne mord pas. Moi, si ! »

 

En parlant de Loana, celle-ci a encore fait une tentative de suicide récemment. Pensez-vous que la gagnante du premier « Loft Story » puisse un jour revenir à une vie « normale » ?

Loana est un cas à part, elle avait une vie difficile avant le Loft, et rien ne va bien très longtemps avec elle. Il y a des gens qui sont capables de tout avoir et finalement de tout perdre ensuite. Sa vie est un suicide artistique permanent et c’est dommage. Contrairement à l’opinion publique, je n’ai pas envie de la plaindre, il n’y a pas de victime innocente. J’imagine qu’il est difficile de se sortir de certaines dépendances, mais il faut de la volonté. Elle  a pour moi le comportement d’une enfant gâtée, et elle en oublie les autres…

Vous avez eu un clash avec Enora Malagré par le passé. Vous êtes-vous réconciliée avec la chroniqueuse de « TPMP » depuis ? Que pensez-vous de son ascension médiatique ?

J’ai dit ce que je pensais de ses propos en ce qui concerne les gens de télé-réalité. Je l’ai clashée et elle a seulement rétorqué qu’elle n’avait rien contre moi personnellement. Elle n’assume pas toujours ses propos qui sont pour moi l’équivalent d’un chien qui aboie, elle ne mord pas donc. Moi si, je lui ai proposé une confrontation pour voir si elle était si maligne sans ses coéquipiers. Mais tout ça, ce n’est que de la télé. Je la trouve finalement sympathique, ce n’est pas parce que je ne suis pas toujours d’accord avec quelqu’un que je le déteste. J’ai cru lire qu’elle était bisexuelle, alors bon elle me parait d’un coup plus « cool » (rires).

Amélie (Secret Story 4 et Les Anges de la télé-réalité) s’est un peu servie de sa grossesse et de son enfant pour intégrer certains programmes. Cautionnez-vous ce type de comportement ?

Je ne pense pas qu’elle se soit servie de sa grossesse pour faire de la télé, c’était un concours de circonstances. Cet acte a beaucoup été critiqué, on veut toujours un peu partager son bonheur lorsqu’on est maman. Je ne pense pas que j’en aurais fait autant. Mais le jour où je deviendrai maman, ce qui n’est pas du tout au programme, j’aurais sans doute vraiment envie de partager ça avec mes « Cindystes ». Oui, c’est de la mégalomanie, mais bon, pas au point d’être filmé non plus.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

En ce moment, je suis dans l’organisation de ma soirée qui aura lieu le 3 mars au Secret Square, où je présenterai notamment mon prochain titre « Sur place ou à emporter » de Jeremy Hills, un célèbre compositeur à l’origine du titre « No Stress » de Laurent Wolf. Il y aura différents artistes qui se produiront sur scène. Je veux mélanger les gens et les genres : des rappeurs, des transformistes, des magiciens, j’en ai marre de ranger les gens dans des cases !  Il y a aussi un livre qui est une comédie policière co-écrite avec un ami qui sortira mi-mars.