Le 26 septembre 2024, Nicolas Bedos se retrouvera devant le tribunal correctionnel de Paris pour répondre d’accusations d’agression et de harcèlement sexuel. Le réalisateur, connu pour ses frasques, est poursuivi suite à la plainte de Roxanne, une jeune femme de 25 ans, qui l’accuse d’avoir posé sa main sur son sexe lors d’une soirée en boîte de nuit en juin 2023. Cette affaire, révélée en plein mouvement #MeToo, a mis en lumière d’autres témoignages de femmes dénonçant des comportements similaires.
Nicolas Bedos : Le procès qui pourrait briser sa carrière
Depuis cette plainte initiale, quatre autres femmes ont rapporté des comportements déplacés de la part de Nicolas Bedos, bien que deux d’entre elles n’aient pas encore porté plainte. Le parquet de Paris a toutefois jugé les faits suffisamment graves pour engager des poursuites pour deux agressions sexuelles commises en 2023 et un délit de harcèlement sexuel datant de 2018.
La défense du réalisateur se veut catégorique : Nicolas n’aurait aucun problème avec les femmes, mais avec l’alcool. L’artiste, lui-même, a reconnu son état d’ébriété lors de l’incident avec Roxanne, affirmant qu’il ne se souvenait que vaguement de la soirée et que tout geste inapproprié aurait été accidentel. Pourtant, cette ligne de défense a peu convaincu les associations féministes et les observateurs du monde du cinéma, qui voient dans ces actes un reflet d’un sentiment de toute-puissance et d’un mépris des conséquences.
Au-delà du procès judiciaire, c’est aussi l’avenir professionnel du fils de Guy Bedos (mort le 28 mai 2020) qui est en jeu. Déjà écarté de la promotion de sa série « Alphonse » par Prime Video l’année dernière, il risque une véritable mise au ban de l’industrie cinématographique. Tandis que le tribunal s’apprête à se prononcer, le cas Nicolas Bedos relance le débat sur l’impunité des personnalités publiques face aux violences sexuelles.