Enfin, Pascal Praud brise le silence après le décès de son père à 90 ans il y a quelques jours. L’animateur de CNews absent de l’antenne depuis, s’est prononcé ce dimanche 27 octobre 2024 dans une chronique touchante publiée dans le Journal du Dimanche.
Pascal Praud partage l’intimité de son deuil dans une chronique émouvante
« Mon père est mort dans un Ehpad à Nantes », a Pascal Praud en remerciant le personnel soignant. « Ma mère avait consenti à ce qu’il quitte la maison il y a un an. Elle était épuisée. Mon père avait 90 ans. Un AVC en 2005 avait bouleversé son corps et son esprit. Il n’a plus jamais été le même. Ma mère est devenue son infirmière, son horizon, et parfois son souffre-douleur », poursuit-il. Pensant être préparé à cette perte, le journaliste confie, avec émotion, qu’il s’était trompé : « Notre famille attendait cette mort. Je pensais être ‘préparé’, selon cette formule que l’on dit pour se rassurer. Mais je me trompais ».
Pascal Praud est revenu ensuite sur les derniers jours de vie de son père. « Il n’a pas dit un mot pendant les quatorze derniers jours », raconte-t-il. « Il a reçu le sacrement des malades. Il dormait. Une seule fois, il a ouvert les yeux quand ma fille Morgane l’a embrassé. Il est sorti du sommeil pour quelques secondes ». L’animateur explique ensuite avoir pris la décision difficile de « ne plus l’alimenter, ni l’hydrater » le dimanche 13 octobre, un choix difficile qui lui « vrille le cœur ». Les médecins ont alors procédé à une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès. Une épreuve terrible pour sa mère, qui lui rendait visite chaque jour. « Voir le corps de celui qu’elle avait aimé toute sa vie dépérir a plongé ma mère dans une douleur amplifiée par l’incompréhension », écrit-il.
Dans sa chronique, Pascal Praud partage également des souvenirs avec son père. « J’écris ces mots pour prolonger le temps où nous étions ensemble. Je me souviens de trajets en voiture, qu’ils soient courts ou longs, d’instants sans paroles, de rires sans fin, d’une harmonie parfaite. C’était bien ». Il conclut en précisant que, bien qu’ »écrire ne soit pas une thérapie », cela reste pour lui « un refuge ». Absent encore quelques jours, le journaliste assistera aux funérailles de son père, qui se tiendront le mardi 29 octobre à 10h30, à l’église Saint-Similien de Nantes, comme précisé dans l’avis de décès publié dans Ouest-France.