Exclu – Sully Sefil : « Je n’en veux absolument pas à Booba »

Révélé au grand public au début des années 2000 grâce au carton du titre « J’voulais » (près de 500 000 singles vendus), Sully Sefil se faisait discret ces dernières années. L’année 2014 devrait marquer son grand retour. Entretien.

Nilmirum – Votre premier et unique album, « SullySefilistic » est sorti en 2001. Quel a été votre parcours depuis ?

Sully Sefil – Depuis la sortie de mon premier album, j’ai produit des sons, développé les marques « Royal Wear » et « Dumpe Fresh ». J’ai également commencé à mettre en place le mouvement « Rock The Street » : nous venons justement d ‘ouvrir la première boutique, à Paris (46 rue Tiquetonne, 75002 Paris), et ça se passe formidablement bien !

Ne craignez-vous pas que le grand public vous ait un peu oublié ?

L’idée que le grand public m’ait oublié ne m’effraie pas du tout ! Parfois, il faut justement savoir se faire oublier pour mieux revenir. Je reste convaincu que le public est au rendez-vous lorsqu’on lui propose de la qualité. Ça tombe bien : j ai ce qu’il lui faut !

Comment décririez-vous le style de musique que vous faites aujourd’hui ?

Mon son a considérablement évolué, tout comme ma personne. Il y a trois ans, j’ai monté mon groupe. J’ai « casté » les musiciens rock les plus « dangereux » pour créer un son bien personnel que j’ai baptisé « Street Rock ». Aujourd’hui, je fais de la « street rock music » !

Vous avez donc lancé une nouvelle marque de vêtements, nommée « Rock The Street ». Pouvez-vous nous la présenter ? A quel public s’adresse-t-elle ?

Elle symbolise la croisée des rues, des styles et des cultures. Parce que l’union fait la force et le mélange la richesse. « Rock The Street » est un véritable mouvement fédérateur qui représente tous ces artistes urbains, créateurs, sportifs de l’extrême, musiciens et stylers qui éprouvent le besoin de s’exprimer et d’exister en toute liberté.

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« Royal Wear est une belle histoire qui s’est transformée en cauchemar »

 

Royal Wear
Dans le domaine du textile, vous avez connu une grande réussite par le passé avec « Royal Wear ». Cette marque existe-t-elle encore ?

Royal Wear est ma création, mais aujourd’hui, cette marque ne m’appartient plus. Elle existe toujours, mais je n’en suis plus aux commandes, je n ‘ai plus rien à voir avec. C’est une belle histoire qui s’est transformée en cauchemar… Mon départ de Royal Wear est dû a un problème interne entre associés. Je dirais simplement que j’étais trop « salement » entouré pour que ça puisse durer…

Comment expliquez-vous que « Royal Wear » ne soit pas parvenu à s’imposer sur le long terme, comme Unküt a pu le faire ?

Royal Wear est tout de même resté longtemps au top puisque l’aventure a duré plus de huit ans avec la bagagerie, papeterie, baskets, vêtements homme, femme, enfants, boisson énergisante… et même un parfum récompensé par Marionnaud au prestigieux « Flacon d’Or », en 2005. Et même si la marque continue aujourd’hui sans moi, elle existe toujours. Ça fait donc maintenant quinze ans qu’elle a été créée, ce qui n’est pas encore le cas d’Unküt il me semble.

En parlant d’Unküt, Booba a rappé : « Dédicace à tous les rappeurs disparus comme Sully Sefil ». Cette « gentille » pique n’est-elle pas finalement une sorte de publicité pour vous ?

Je n ‘ai absolument pas mal pris cette phrase de Booba. De plus, il a déclaré qu’il ne cherchait pas à me tailler et qu’il n’avait rien contre moi. Ça reste donc effectivement une publicité qui est bonne a prendre, surtout quand on est dans son coin et qu’on ne demande rien à personne.

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