Que vont penser les enfants de Booba des textes de leur père ?

Figure emblématique du gangsta rap à la française, Booba s’est souvent montré très cru et vulgaire dans ses textes. Aujourd’hui, à bientôt 39 ans, il est papa de deux enfants, Luna et Omar.

Trop vulgaire dans ce game !

Lorsque ceux-ci seront en âge de comprendre les rimes de leur père, qu’en penseront-ils ? « Ils en penseront rien du tout parce que moi je serai leur père quoi qu’il arrive, je les élève, et ils m’aimeront quoi qu’il arrive parce que je suis leur père. Et ça, ça n’a rien à voir. Je pourrais être Al Capone, ma fille c’est ma fille, elle m’aimera en tant que père », a répondu Booba au site oklm.com.

« De toute façon, je ne dis jamais des trucs qui ne me correspondent pas. Même si c’est salace ou un peu dur. Je parle jamais de viol ou de trucs comme ça. C’est toujours… On n’a jamais maltraité de femmes. Jamais », poursuit l’ancien membre du groupe Lunatic.

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Interview exclusive – Lorca : « Je suis inclassable »

Rappeur, entrepreneur, supporter du PSG… Lorca, originaire d’Argenteuil (Val d’Oise), ne manque pas de cordes à son arc. Nilmirum est parti à la rencontre de ce jeune homme de 30 ans, qui regorge de projets ambitieux.

Nilmirum – Peux-tu revenir sur les principales étapes de ton parcours dans la musique ?

Lorca – Mon premier street album, « La rage du ghetto », est paru le 14 novembre 2006. Il s’agissait d’un projet sur lequel j’avais invité des rappeurs tels que Larsen, Nasme, Moubaraka, Kamelancien ou encore Seth Gueko. J’avais rencontré la majorité de ces artistes dans l’émission de radio que j’animais à l’époque, « Quartier Libre », sur 98.fm IDFM RADIO ENGHIEN. Après un deuxième opus sorti en 2007, intitulé « La rage du ghetto II », j’ai fait un break, avant de revenir en 2011 avec une mixtape de 30 titres retraçant mon parcours, porté par le clip « Paris est magic ». Enfin, le 29 avril 2013, j’ai envoyé un autre street album, « Temps réel », en téléchargement légal.

Quelles ont été tes principales influences musicales ?

J’ai commencé par écouter beaucoup de rap américain avant d’être submergé par la vague Time Bomb, des gens comme Lunatic, Zoxea, Bustaflex, Oxmo Puccino, Arsenik… Sans oublier les légendaires IAM et NTM !

Dans le clip « Paris est magic », qui a été visionné près de 350 000 fois sur YouTube, tu apparais aux côtés de plusieurs joueurs ou anciens joueurs du PSG. Comment es-tu parvenu à les convaincre de tourner dans ta vidéo ?

Que ce soit, Nene, Bodmer, Matuidi, Bahebeck… Je ne les remercierai jamais assez d’avoir accepté de tourner ! Comme un simple supporter, je les ai abordé au Camp des Loges, leur centre d’entraînement. Certains avaient déjà entendu le titre au préalable, comme Mathieu Bodmer, qui avait mes disques. Concernant Jean-Christophe Bahebeck, j’ai commencé par discuter avec son père. Il m’a dit : « Ne bouge pas, je te ramène mon fils ». Et il a tenu parole ! D’ailleurs, il m’avait dit : « Ton morceau fera un carton ».

Ce clip a dû t’ouvrir un certain nombre de portes…

Sur le coup terme, c’est certain ! Plusieurs médias grand public en ont parlé, comme RMC ou France 2. TF1 a même utilisé la musique comme fond musical pour l’émission « L’affiche de la semaine ». Ça m’a ouvert les portes de plusieurs médias consacrés au foot. Après, sur du long terme, je me demande si je n’ai pas froissé un certain public, qui a jugé que je revendiquais peut-être trop mon côté supporter du PSG. Pourtant, je ne fais ça que pour le kiff, en mélangeant mes deux passions : la musique et le foot.

Le club du PSG t’a-t-il soutenu dans votre démarche ?

J’ai été déçu par la manière dont les dirigeants de l’époque ont abordé le clip. Robin Leproux, alors président du PSG, et Bruno Skropeta, alors directeur de la communication, m’avaient laissé entrevoir des opportunités. Ils devaient notamment relayer l’information au niveau des médias. Je sais qu’ils  avaient apprécié ce côté fédérateur qui ressortait du clip, sans aucun aspect malsain. La direction de l’époque recherchait ce genre d’état d’esprit. Lorsque les Qataris ont repris le club, à l’été 2011, je m’attendais à une petite attention. Il n’y en a eu aucune. J’ai carrément été snobé. Pour eux je suis inexistant. Enfin, peut-être pas tant que ça puisque j’ai reçu un coup de téléphone pour que je retire mon clip. On m’a reproché d’avoir tourné celui-ci à l’insu des joueurs ! J’ai halluciné. Être filmé dans une voiture avec un joueur, par exemple, je ne vois pas comment ça peut être à son insu. J’ai alors eu un sentiment étrange, celui d’être dans la peau du mauvais supporter qui veut « gratter » le PSG.

Tu as ensuite lancé la marque des supporters « Parisi1 ». Comment a germé cette idée ?

En 2013, j’ai constaté que beaucoup de supporters du PSG étaient habillés de la même manière. Moi qui ais toujours revendiqué mon amour pour ce club, je trouvais que ses supporters étaient trop facilement identifiables. Parfois, on aimerait bien soutenir le PSG mais sans trop afficher ce côté supporter. C’est cette première idée que je tente de développer avec la marque Parisi1, dont les prix sont très abordables. Car, comme je le dis souvent : « Revendiquer l’amour de son club, ça n’a pas de prix. Remplir son frigidaire, ça en a un ! ». J’ai donc choisi de trouver une alternative, à la fois en ce qui concerne l’aspect du style et l’aspect financier.

Quels sont les produits que tu proposes ?

La boutique en ligne va très prochainement ouvrir. Pour le moment, nous proposons des coques de téléphone ainsi qu’un large choix de T-Shirt. Dans les prochains mois, des bonnets, casquettes et polos seront également disponibles.

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Tu semble être un jeune homme assez polyvalent. Comment comptes-tu percer dans les différents domaines dans lesquels tu exerces ?

Il faut déjà que je pénètre certains médias. Certains médias qui ne relaient que des artistes qui ont du buzz. Mais pour avoir du buzz, il faut déjà qu’on commence à parler de toi. C’est le principe du mec qui peut rentrer en boite parce qu’il fait partie des habitués. Mais comment fait-il pour être habitué si on ne le laisse pas rentrer au moins une fois ? Aujourd’hui, nous sommes dans une culture de buzz. Sans buzz, tu n’existes pas. Avec « Paris est magic », j’en ai fait car certains journalistes ont joué le jeu.

Revenons un peu à la musique. Sur quels projets travailles-tu actuellement ?

Je suis sur une série de vidéos-freestyle, pour faire monter la sauce avant de sortir un album l’année prochaine. A l’heure actuelle, je suis un indépendant, je gère presque tout mon business seul, même si mon gars Naya Stark m’apporte une aide sérieuse. C’est mon associé pour la marque de vêtements. C’est même lui qui fait les design. Il est également beatmaker, notamment pour des artistes comme Mokobe, Ridsa, Gradur.

Comment définirais-tu ton style de rap ?

Sans vouloir me la raconter, je suis inclassable. On peut me considérer comme un artiste tout terrain et je ne parle pas uniquement de musique ici. Je suis à l’aise dans de nombreux domaines. Je sais animer une émission de radio, débattre de politique avec des gens qui ont un niveau d’études bien supérieur au mien, etc. Bref, je suis extrêmement polyvalent !

Pour suivre Lorca sur les réseaux sociaux :

www.facebook.com/lorcarap
www.twitter.com/lorcaofficiel

La chaine YouTube de Lorca : https://m.youtube.com/user/LorcaRapOfficiel

 

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Exclu – Sarahmée : “En tant que femme, je crois avoir ma place”

Il y a tout juste une semaine, Sarahmée sortait son premier album, baptisé “Légitime”. Nilmirum est parti à la rencontre de cette jeune artiste canadienne d’origine sénégalaise. Entretien. 

Comment se sont passés vos premiers pas dans la musique ?

Un peu comme tout le monde je crois. On accroche à un style musical puis, d’un coup, on a l’opportunité d’en faire. C’est ce qui m’est arrivé, je suis une grande fan de rap à la base. J’écrivais pour m’amuser puis un jour on m’a proposé d’aller en studio, et j’y suis allée !

Vous venez de sortir votre premier album, « Légitime ». Pourquoi avoir opté pour un tel titre ?

“Légitime”, parce que je crois que cet album a sa place dans le paysage musical. Parce qu’en tant que femme aussi je crois avoir ma place. Les gens aiment bien remettre en question un projet quand c’est une femme. J’ai beaucoup d’influences musicales et, même si je passe de la pop au rap dans cet album, le tout est fait consciemment. Rien n’est laissé au hasard.

Vous venez de Montréal. Quelle est votre degré de notoriété au Canada ?

Je dirais qu’elle est grandissante, je suis dans le paysage musical depuis quelques années mais c’est mon premier projet complet avec plus de 10 titres. Donc le public est, ici aussi, en train de me découvrir pleinement sur “Légitime”.

Comment comptez-vous conquérir la France ?

Par ma musique, ma façon de créer des chansons. Grâce au son aussi, qu’on travaille avec mon équipe. Ici aussi, on prend notre temps pour bien amener mon univers et ne pas brûler d’étapes. Il y a de la place pour un nouveau visage dans le rap je pense !

“Plein de rappeurs ne perceront jamais !”

Les rappeuses ont souvent du mal à se faire une place au soleil dans les charts. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne sais pas. Cela dépend de l’image, du style et de plein de choses. C’est un mystère. Il n’y a pas de recette du succès. Mais je pense que, peut-être, les gens ont du mal à s’identifier à certains artistes. Le succès n’est pas donné à tous, tant pour les hommes que pour les femmes. Il y a pleins de rappeurs qui ne perceront jamais aussi !

Une rappeuse comme Diam’s manque-t-elle aujourd’hui au rap français ?

Je crois qu’elle a marqué son époque. C’est super ! Il faut maintenant assurer la relève.

Quels sont les artistes que vous écoutez le plus en ce moment (toutes sortes de musiques confondues) ?

The Weeknd, Florence and the machines, Nicki Minaj, et mon dernier album bien sûr (rires).

Vous êtes d’origine sénégalaise. Quel regard portez-vous sur la scène rap en Afrique ?

J’aime et je supporte les artistes africains, ce n’est facile pour personne mais la détermination amène loin. Il y a de beaux exemples de réussite dans le rap africain mais aussi dans d’autres styles musicaux.

Quel serait la carrière parfaite, celle dont vous rêvez ?

Celle que je bâtis en ce moment. Rien n’est plus beau que la réussite personnelle mais j’espère faire plein de concerts, partout où l’on m’accueillera.

sarahmée

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